Si aujourd’hui, Galoubet A est unanimement reconnu comme un chef de race et un incontournable dans un pedigree actuel qui ambitionne le grand sport, cela n’a pas toujours été le cas !
Galoubet A est un précurseur à plusieurs titres : par son pedigree, par sa carrière sportive, par sa syndication et par sa technique de reproduction. Cela fait beaucoup et pourtant !
Né en 1972 chez Colette Lefranc-Ducornet, des œuvres du jeune Almé (âgé de 6 ans en 1972, il n’y aura d’ailleurs que 5 poulains par Almé cette année là) et de la trotteuse alezane, Viti qui avait une bonne technique de saut mais qui ne pu être véritablement exploitée car elle avait la moitié de la langue de sectionnée (difficilement dirigeable). Même si les résultats de croisements avec du sang trotteur étaient plutôt positifs, cela a longtemps été un reproche fait au pedigree de Galoubet A, freinant de nombreux éleveurs dans les années 80, dommage pour eux.
Fin des 70’s, les étalons n’étaient pas sortis en compétition (hormis quelques très rares exceptions, Sans Souci, Genour, …), ils étaient considérés comme difficilement gérables et devant se consacrer exclusivement à la reproduction (monte en main). Alors imaginez l’impression d’étonnement, lors que Galoubet A crève l’écran à Fontainebleau en 1977 avec Gilles Bertran de Balanda, en étant champion de France des 5 ans. Sa carrière sportive sera toute autant spectaculaire dans les résultats que ses fameuses ruades, devenant le chouchou du public.
Galoubet A
Le point d’orgue sera le titre de Champion du monde par équipe en 1982 à Dublin. Son propriétaire, Jean-François Pellegrin, souhaite mettre à disposition des éleveurs, son crack, en 1981. Alors âgé de 9 ans, Galoubet A n’a toujours pas de descendance ! Là encore, Galoubet A va être un précurseur de l’insémination artificielle et après moultes rebondissements, il va être autorisé à faire la monte en insémination artificielle en 1981 à titre expérimental.
Galoubet A
Les éleveurs qui l’ont utilisé cette année là on eu le nez creux, malgré la nouvelle technique de reproduction et un prix de saillie exorbitant (25 fois le prix de saillie moyen des étalons nationaux de cette époque). La génération 82, les fameux « Q » de Galoubet A sera exceptionnelle : Quick Star, Quatoubet du Rouet, Qredo de Paulstra, les juments exceptionnelles Quanagra, Quolombia, …
Quick Star
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Auteur : Lionel Saivres